Visée par un audit des autorités de transition, la holding familiale des Bongo a publié un communiqué pour tenter de faire taire les nombreuses accusations de détournement qui circulent à son sujet, explique Jeune Afrique. Cela fait plus bientôt une semaine que le CTRI a décidé de lancer un audit de Delta Synergie, la

« holding des Bongo »

. La réponse de Pascaline Mferri Bongo ne s’est pas fait attendre.  Dans son communiqué, publié le 29 mars, l’ancienne régente n’a pas caché son intention de lever tous les mystères qui entourent Delta Synergie. Ali Bongo Ondimba, le président déchu et sa sœur Pascaline Mferri Bongo sont en effet les deux principaux actionnaires de Delta, avec 20% chacun. Elle a son mot à dire dans cet audit. L’actuel ministre Mays Mouissi expliquait avec plus de précision, en avril 2015,  que la Holding Delta Synergie est détenue à 19,5% par Ali Bongo, à 19.5% par sa sœur Pascaline Bongo, à 18.5% par la succession Omar Bongo. Pascaline connaît donc ce que beaucoup ignorent sur Delta Synergie. Delta Synergie était considéré comme un patrimoine familial. 

Les informations détenues par la propriétaire des 20% de Delta Synergie sont fondamentales 

Ses informations, si elles sont sincères, seront d’une importance capitale. Si sa stratégie cachée n’est pas de mener les enquêteurs en bateau, sa déposition sera décisive pour la manifestation de la vérité. Les  principaux mouvements financiers ne pouvaient pas se faire sans elle lorsqu’elle était à son apogée. Même si Delta Synergie est la preuve définitive de la mainmise sur l’économie du  Gabon, par la famille Bongo, un rapport confidentiel comme celui de Mediapart qui  tient en 256 pages ne peut pas posséder toutes les informations que Pascaline Mferri Bongo garde secrètes. La question qui brûle les lèvres est, quel est l’intérêt de Pascaline de piaffer d’être au cœur de l’audit qui vise Delta Synergie ? N’a-t-elle réellement rien à se rapprocher ? Quelles sont les personnes qu’elle  peut  éclabousser ?  Pourquoi souhaiterait-elle que l’audit  aille jusqu'au bout de son processus ?  A qui veut-elle faire peur ? 

 

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